Evaluation du Programme national alimentation et activité physique 2008-2012 (PNAAP 2008-2012)
19 juin 2012
Le programme montre de premiers résultats...Lancé il y a trois ans dans un contexte confus, le PNAAP a contribué de manière substantielle à y voir plus clair, à définir les tâches et les rôles des différents acteurs et à mieux coordonner leurs activités respectives. Reconnu par un vaste éventail d'acteurs, il est aujourd'hui considéré comme important et nécessaire. Orienté vers le long terme, il n'a en rien perdu de sa pertinence depuis les débuts, du point de vue de de la promotion de la santé et de la prévention. Par ailleurs, ce sont les acteurs appropriés qui assument la responsabilité de ce programme, qui bénéficie des expériences acquises à l'étranger et met en oeuvre les recommandations émises au niveau international. Le succès du PNAAP se manifeste aussi dans les projets individuels qu'il chapeaute (p.ex. le Système de Monitorage alimentation et activité physique, l'initiative actionsanté, des bases stratégiques déterminantes en faveur d'une offre d'aliments sains, la collaboration multisectorielle, les programmes d'action cantonaux).... mais ne peut remplir que partiellement à ce stade les exigences initiales du programme à long terme.Si le PNAAP se caractérise par les forces évoquées ci-avant, il ne remplit pas encore toutes les exigences et présente quelques faiblesses fondamentales. Il a certes amélioré l'échange d'informations et la coordination entre les partenaires, mais il ne remplit que partiellement sa fonction d'« Instrument de pilotage et de coordination essentiels à l'harmonisation des procédures et des mesures adoptées par la Confédération, les cantons et les milieux privés » formulée dans la conception. Au niveau opérationnel, les partenaires coordonnent leurs activités. Mais le pilotage entre offices ou entre départements n'est pas encore assuré, notamment faute de déclaration de volonté commune de tous les partenaires à s'engager ensemble dans le domaine de l'alimentation et de l'activité physique et à placer leurs projets respectifs sous un programme faîtier commun. Par ailleurs, le lien avec le PNAAP des projets tels que Suisse Balance ou les programmes d'action cantonaux, qui lui sont pourtant « officiellement » affiliés, est insuffisamment clair. Des déficits importants se manifestent au niveau de la communication, les partenaires principaux n'étant pas parvenus à ce jour à s'entendre sur un concept de communication commun. De plus, la conception du programme n'est pas encore assez aboutie et n'est pas déclinée de façon suffisamment concrète et orientée vers les résultats. Trop généraux, les objectifs ne peuvent pas être évalués. Le PNAAP est un programme qui n'a pas encore atteint sa phase de maturité.Recommandations1) Prolongement immédiat du programme, pour quatre années supplémentaires, moyennant quelques petites adaptations de sa conception au niveau stratégico-opérationnel (entre autres formuler des objectifs plus cohérents, évaluables et davantage orientés vers les résultats, d'introduire un système de comptes-rendus, d'améliorer la coordination nationale et d'assurer une communication plus active du programme).2) Parallèlement, il s'agit de lancer des adaptations fondamentales au niveau politico-stratégique: il s'agit entre autres que tous les partenaires confirment leur volonté de placer leurs activités sous l'égide du PNAAP. De même, il convient de créer un réel programme d'action et d'améliorer le dispositif de pilotage stratégique avec un pilotage interdépartemental.
Durée
2012
Thèmes
Mandant-e
Bundesamt für Gesundheit
Fachstelle Evaluation und Forschung
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